Tout savoir sur les enjeux de la qualité de l’air

21 décembre 2024

La qualité de l’air intérieur représente un enjeu majeur de santé publique dont l’importance est souvent sous-estimée. Les espaces clos dans lesquels nous passons près de 80% de notre temps peuvent avoir un impact significatif sur notre bien-être et notre santé. Les experts Avipur Basse-Normandie font le point avec vous ici.

Pourquoi une bonne qualité d’air intérieur est-elle importante ?

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut entraîner diverses conséquences sur la santé. Les affections respiratoires, telles que les rhinites et bronchites, sont particulièrement fréquentes. L’exposition prolongée à des polluants, même en faibles concentrations, peut provoquer des effets néfastes à long terme. Dans certains cas plus graves, l’exposition aiguë à des substances comme le monoxyde de carbone peut s’avérer fatale. La présence de substances cancérogènes comme le benzène ou le radon constitue également un risque sanitaire significatif.

Les impacts d’un air intérieur de mauvaise qualité ne se limitent pas aux pathologies respiratoires. Les occupants peuvent également souffrir de symptômes comme la fatigue chronique, les céphalées, les irritations oculaires ou encore les nausées.

L’impact économique est considérable : en France, le coût annuel lié à la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à 19 milliards d’euros selon l’OQAI.

À l’inverse, un air intérieur sain produit des effets bénéfiques mesurables : réduction de l’absentéisme, amélioration du bien-être général et des capacités d’apprentissage chez les enfants.

Pour maintenir une bonne qualité d’air, il est recommandé d’aérer quotidiennement les espaces pendant au moins 10 minutes, quelle que soit la saison, et particulièrement lors d’activités domestiques comme le ménage ou la cuisine.

Un système de ventilation efficace, qu’il soit naturel ou mécanique, est également indispensable et nécessite un entretien régulier. Contactez-nous pour vérifier ou faire installer votre VMC.

Le Plan National Santé Environnement (PNSE4)

Le PNSE4, publié en 2021, fixe des actions prioritaires pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • L’accompagnement des acteurs du bâtiment,
  • La vérification des installations de ventilation dans les bâtiments neufs,
  • L’amélioration de la qualité de l’air dans les établissements accueillant des populations sensibles,
  • L’intégration des conditions d’aération dans le diagnostic de performance énergétique.

Toutes ces mesures sont en cours depuis la publication du PNSE4, avec des mises à jour régulières sur leur avancement. (Source : ecologie.gouv.fr)

Le nouveau dispositif du 1er janvier 2023

Depuis le 1er janvier 2023, un nouveau dispositif réglementaire renforce la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements. Ce dispositif impose 4 mesures principales :

  • Une évaluation annuelle des systèmes d’aération, incluant des mesures de CO2
  • Un autodiagnostic quadriennal de la qualité de l’air intérieur
  • Des mesures des polluants réglementés lors des étapes importantes de la vie du bâtiment
  • L’élaboration d’un plan d’actions basé sur les évaluations précédentes

Cette réglementation s’applique particulièrement aux établissements accueillant des enfants : crèches, écoles maternelles et élémentaires, collèges, lycées et centres de loisirs.

Cette attention spécifique s’explique par la vulnérabilité particulière des enfants aux polluants présents dans ces espaces, qu’ils proviennent du mobilier, des produits d’entretien ou des fournitures scolaires. La concentration élevée d’occupants et une ventilation souvent inadéquate peuvent aggraver la situation dans ces établissements.